LA FORÊT D’ÉCOUEN EST EN DANGER !

Véritable « poumon vert » de notre ville, la forêt d’Ecouen atténue les chaleurs de l’été et modère les variations d’humidité et de température toute l’année. Elle abrite une faune et une flore appréciées des habitants qui aiment s’y promener ou y pratiquer course à pied et vélo. Elle arrive en tête des atouts de la commune. Pourtant, son maintien reste fragile, d’autant que la municipalité a peu fait durant sept mandatures pour la préserver ! Pire, les atteintes potentielles ou réelles se sont multipliées au fil des ans.

Rappel des faits les plus marquants depuis 2001, entrée de Madame Catherine Delprat au conseil municipal.

En 2006, la municipalité ne fait rien pour défendre son cimetière et la forêt d’Ecouen !

Quand le maire de Villiers-le-Bel a décidé de construire un hangar le long du mur sud du cimetière d’Ecouen (1), amputant la continuité forestière et la lisière de la forêt, la municipalité d’Ecouen a refusé de s’y opposer. Sans aucune aide, l’Association de Défense de la Forêt d’Ecouen et d’Education à la Nature (ADFEEN) a produit un recours en annulation de l’arrêté municipal de Villiers-le-Bel au tribunal administratif. Au terme d’une longue procédure, elle a obtenu gain de cause. A cette époque, l’empiètement se situait à la fois sur un bio corridor vert (2) et à la limite d’expansion urbaine de l’agglomération parisienne (3), ce qui a aidé à le juger illégal.

En 2013, la municipalité expose Ecouen à subir l’urbanisation de l’agglomération parisienne !

Jusqu’en 2013, le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France faisait passer la ligne du Front Urbain d’Intérêt Régional au sud d’Ecouen pour protéger la forêt, les terres agricoles, ainsi que le futur parc naturel urbain en projet au nord de Villiers-le-Bel, avec la forêt du Mont Griffart.

Lors de la révision de ce SDRIF en 2013 (décret n° 2013-1241 du 27 décembre 2013, seule référence aujourd’hui opposable), la municipalité d’Ecouen a approuvé le déplacement de cette ligne au nord d’Ecouen, exposant définitivement nos jardins, notre forêt, nos riches terres agricoles à l’urbanisation.

Cette trahison écologique permet aujourd’hui les nombreuses et importantes artificialisations des sols d’Ecouen qui figurent dans le récent Plan Local d’Urbanisme voté par Madame Catherine Delprat et son équipe.

En 2018, le Plan Local d’Urbanisme rend constructibles de très nombreuses parcelles boisées, bocagères ou jardinées jusque-là préservées !

Voté durant le mandat intérimaire de Madame Catherine Delprat, le Plan Local d’Urbanisme aggrave encore les menaces sur la forêt, les jardins, les terres agricoles.

1 En centre-ville, le parc public municipal Charles de Gaulle devient constructible en zone UA. Le projet de parking de 80 places dans le Parc Charles-de-Gaulle devient conforme au PLU.
2 Tous les jardins situés entre les rues Colette Rousset, George-Joyeux et Aristide Briand deviennent constructibles en zone UG. Le projet de parking avec son entrée par une rue et sa sortie par une autre devient conforme au PLU. Ecouen, ville-parc ou ville-parking ?
3 Toutes les prairies permanentes au bout du Mail et le long des habitations deviennent constructibles en zone 1AUe. Le terrain, appelé RAI dans le PLU, a été acheté par un des plus puissants promoteurs-constructeurs… au prix du terrain agricole !
4 Toutes les parcelles de bocage délimitées par le futur ECO PARC DES NOYERS sont destinées à être construites en zone 1AUi. Les parcelles achetées au prix agricole par les sociétés civiles immobilières de Bernard Angels ont été écartées. Aucune raison économique valable ne justifie la destruction de ce très précieux vestige bocager en lisière des grandes cultures de la Plaine de France. Des jardins partagés, des cultures maraîchères ou horticoles en feraient meilleur usage.
5 Toute la zone encore verte de part et d’autre de l’avenue du Maréchal Leclerc, à l’entrée nord d’Ecouen, devient constructible en zones UL et 1UIA. Ce triangle vert est la portion du PLU qui concentre le plus d’irrégularités.
6, 7, 8, 9, 10 représentent les principaux carrefours de la future déviation RD 370. Sur le PLU, la zone hachurée de part et d’autre de cette future voie montre le projet de l’importante destruction des terres agricoles pour une urbanisation périphérique. Des milliers de tonnes de béton et de bitume détruiront définitivement les merveilleux sols agricoles de la Plaine de France pour des hangars, un centre commercial, des parkings, des panneaux publicitaires…
L’avenir d’Ecouen, prochaine illustration de « La France défigurée » ?

En 2018 encore, la municipalité rend constructibles des lisières de la forêt !

Au total, l’étendue de la forêt d’Ecouen est bien de 105 hectares : elle ne se réduit pas aux 87 hectares achetés à la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur par l’Agence des Espaces Verts d’Ile-de-France. A partir de 100 hectares, toutes les forêts d’Ile-de-France doivent être protégées de toute construction sur 50 mètres en lisière. Cette protection est bafouée, elle est discontinue sur la carte du PLU (5 et 6) : en rouge sur la première photo aérienne en haut de page.

En 2019, la menace sur la lisière de la forêt devient réalité !

En forêt d’Ecouen, le long de la Route Fanfare, la maire a permis le déboisement illégal et elle a autorisé une importante construction. Sa clôture va jusqu’à empiéter sur la Route Fanfare (7).

L’affichage du permis de construire dans un renfoncement sur la rue de la Libération et surtout l’absence d’affichage du côté très passant de la Route Fanfare n’avaient-ils pas pour objet d’éviter toute contestation dans le court délai des deux mois ?

La municipalité avait tout pouvoir pour empêcher ce déboisement, cet empiètement et cette construction : elle les a permis et les revendique !

En 2019 encore, nouveau déboisement illégal et vente d’une parcelle de lisière pourtant inconstructible !

Au mépris des dispositions légales et sans en informer les services concernés, la maire a vendu le terrain de l’ancien château d’eau, qui était déjà en cours de reforestation et se situe bien en lisière inconstructible de la forêt d’Ecouen (8).

En 2020, va se jouer l’avenir de notre forêt d’Ecouen…

A nouveau, son étendue de 105 hectares est gravement menacée ! Le Ministre de la Culture pourrait ne pas renouveler le bail signé avec la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur, qui concerne le château abritant le Musée national de la Renaissance, son parc et 17 hectares de forêt (9).

Or, il n’y a pas une seule fois le mot forêt dans les 12 pages du projet de Madame Catherine Delprat !

Malgré toutes nos alertes, Madame Catherine Delprat, se refuse à :

Réviser le PLU pour faire respecter en continu les lisières de la forêt d’Ecouen,

Interdire tout déboisement et toute nouvelle construction dans les 50 mètres en lisière de la forêt d’Ecouen,

S’interdire toute vente d’un terrain municipal en cours de reboisement,

Préempter pour le reboiser tout terrain dans les 50 mètres en lisière de la forêt d’Ecouen,

Compenser les nombreux déboisements et abattages d’arbres décidés et réalisés depuis 2001 sans aucun respect de la forêt, de la nature, du patrimoine naturel d’Ecouen.

S’engager dans la démarche des Villes en Transition qui protègent et renforcent leurs forêts, pour faire face au changement climatique.

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